Je «tire chapeau à l’auteur de l’article : "Sfax - Tunis, moins d’1 heure par le train", il nous a emporté dans ce grand rêve, oh quel bonheur. Mais vous savez rien n’est impossible, l’espoir est permis. Si l’on veut on peut faire autant que certains pays de la rive nord de la Méditerranée. Dans 5, 10 ou même dans 20 ans, ce rêve se réalisera tout de même, même si on ne sera pas là.
Et qu’elle coïncidence, hier, en ville, un samedi après-midi, en tournant en rond en voiture avec les enfants, mon fils de 11 ans me demanda (علاش بابا مانحولوش لتونس) : pourquoi Papa on déménage pas dans la capitale ?…
Puisque c’est le projet de demain, il faut y penser dès aujourd’hui. Certainement dans quelques années, d’autres contraintes peuvent surgir, on pensera de plus en plus à la «rentabilité, et pour que ce projet soit réalisable, il faut que la ville de Sfax soit attractive sur tous les plans à tous les Tunisiens et étrangers et non seulement au sfaxien de la diaspora qui veut rentrer à la maison.
Pour cette raison, chers lectrices, chers lecteurs, permettez-moi de replonger de nouveau dans ce grand rêve.
On est le 1er juillet 2017, notre «train rapide arrive à la «Grande Gare «Sfax-Nord, située à 12 km du centre ville historique, deux grands tableaux numériques affichent les correspondances internationales (Tripoli, Le Caire, Janet, Tamanrasset…) et nationales (Gabès, Gafsa, Jerba, Médenine, Tataouine, Tozeur, Tamerza), ainsi que les courtes destinations : une navette va directement à l’IAS, abréviation de l’«International Airport of Sfax » en passant par le «Grand Stade Olympique » (un vrai chef-d’oeuvre, sa capacité exacte est de 58 mille spectateurs : tous assis ! D’ailleurs le club local, depuis son «accidentelle défaite au début de ce siècle devant 48000 de ses supporters sfaxiens au stade de Radès face aux égyptiens, a remporté trois fois de suite la coupe d’Afrique des clubs : il faut dire que son budget a quintuplé en raison de la hausse spectaculaire des recettes.
Et qu’elle coïncidence, hier, en ville, un samedi après-midi, en tournant en rond en voiture avec les enfants, mon fils de 11 ans me demanda (علاش بابا مانحولوش لتونس) : pourquoi Papa on déménage pas dans la capitale ?…
Puisque c’est le projet de demain, il faut y penser dès aujourd’hui. Certainement dans quelques années, d’autres contraintes peuvent surgir, on pensera de plus en plus à la «rentabilité, et pour que ce projet soit réalisable, il faut que la ville de Sfax soit attractive sur tous les plans à tous les Tunisiens et étrangers et non seulement au sfaxien de la diaspora qui veut rentrer à la maison.
Pour cette raison, chers lectrices, chers lecteurs, permettez-moi de replonger de nouveau dans ce grand rêve.
On est le 1er juillet 2017, notre «train rapide arrive à la «Grande Gare «Sfax-Nord, située à 12 km du centre ville historique, deux grands tableaux numériques affichent les correspondances internationales (Tripoli, Le Caire, Janet, Tamanrasset…) et nationales (Gabès, Gafsa, Jerba, Médenine, Tataouine, Tozeur, Tamerza), ainsi que les courtes destinations : une navette va directement à l’IAS, abréviation de l’«International Airport of Sfax » en passant par le «Grand Stade Olympique » (un vrai chef-d’oeuvre, sa capacité exacte est de 58 mille spectateurs : tous assis ! D’ailleurs le club local, depuis son «accidentelle défaite au début de ce siècle devant 48000 de ses supporters sfaxiens au stade de Radès face aux égyptiens, a remporté trois fois de suite la coupe d’Afrique des clubs : il faut dire que son budget a quintuplé en raison de la hausse spectaculaire des recettes.
D’autres navettes assurent la liaison avec les principaux quartiers de la ville sans passer par le centre ville. Eh oui, depuis plusieurs mois déjà, des échangeurs ainsi que la connexion routière transversale sont opérationnels en de nombreux points des grandes voies connues, la plupart des citoyens gardent leur voiture au garage, certains ont tout simplement vendu les leurs, puisque maintenant on préfère prendre soit ces fameux bus «bleus roulant au biogaz, semble-t-il, de provenance même locale, soit le «métro léger » ; c’est très rapide, ponctuel, écologique et nettement plus économique. Ce nouveau réseau ingénieux a résolu tous les problèmes de l’étouffement du trafic au centre ville historique et a écourté les distances, même le canal de protection de la ville contre les inondations a été couvert, ce qui a permis l’élargissement et l’entretien de la voie et a même rompu avec l’invasion des grandes vagues de moustiques.
Comme je n’étais pas de retour au «bled depuis presque une décennie et c’est ma première journée de vacances, j’ai décidé de prendre le «petit train touristique : une voix féminine annonce le départ imminent du train dans deux minutes, j’ai juste suivi un tracé lumineux au sol pour se retrouver face à face avec ce train multicolore।
Il y a plein de voyageurs à l’intérieur : des tunisiens, libyens, européens et même asiatiques. Je n’ai pas cru mes yeux car on a toujours dit que Sfax ne pourrait jamais être touristique !
Le petit train silencieux avance, j’ai pris ma place à côté d’un couple italien, tous les deux très âgés, le monsieur montrait à sa femme sur une carte l’itinéraire du voyage, il lui expliquait que le train va longer la baie de «Sidi Mansour , l’espace Taparura, la grande muraille de la légendaire Médina qui vient d’éteindre ses 1000 bougies, le centre ville «historique , les salines, le grand parc de Thyna avec ses fameux jardins et vestiges archéologiques de l’époque romaine et ira même 26 km plus au Sud dans l’espace balnéaire «NCM de Nakta-Chaffar".
D’un air nostalgique, notre Italien indiqua à sa femme sur la carte l’endroit où se trouvait le «Casino-Natation où il a passé, comme j’ai du comprendre, les plus belles soirées de sa jeunesse, son père, avec des amis français, l’emmenait manger des crevettes pannées et du poisson grillé au rythme de la valse et du tango. Il tourna la tête vers moi et me demanda si ce centre de loisir et d’animation existe encore, car il souhaite prendre des photos souvenirs pour les montrer à ses petits enfants restés en Sicile. Je lui ai répondu que tout a changé : six des meilleurs urbanistes architectes et paysagistes du pays ont donné un «coup de maître à ce secteur après le démantèlement complet de la première usine de fabrication des dérivés phosphatées. Il me regarda comme s’il n’avait rien compris, il voulait me poser une autre question, mais il a finalement laissé tomber car il a vu que j’ai préféré poser mon regard sur les feuilles de cactus ornées de délicieuses figues de barbarie et au-delà sur ces fameuses vaches laitières! Oui des vaches laitières car la région a toujours été première productrice non seulement d’huile d’olive, d’amandes ou de gaz, mais également de lait. D’ailleurs, plusieurs grands fermiers ne jettent plus rien, ils produisent même leur propre énergie ou biogaz…
On a traversé les champs d’oliviers puis d’amandiers, on aperçoit ces fameux vergers ou «Jnens» où plusieurs couleurs se mélangent comme le vert des vignes et le blanc du jasmin. Certaines grandes maisons ou «borjs » ont été sauvegardées et restaurées, d’autres transformées en musée comme ceux de l’olivier, des arts et métiers, de la pêche, de la gastronomie. On a prévu même un arrêt pour la visite de ces anciennes maisons où on organise des séances de dégustation des différentes variétés d’huile d’olive, de nombreux plats traditionnels et les fameux petits gâteaux à base d’amandes, de noisettes et de pistaches.
Une brise de vent vient chatouiller le visage, elle annonce déjà à l’horizon le grand bleu. La même voix douce, enregistrée, annonce notre arrivée à «Sidi Mansour » , elle nous indique même qu’il est désormais possible, pour les amoureux des bourgades côtières, des petits ports de pêche artisanale et du bon poisson grillé de prendre une correspondance vers le Nord (en sens inverse) en direction de «Aouabed-Louza » : la pêche du poisson a retrouvé ses plus beaux jours dans la région après la dépollution totale de la zone côtière -je garde toujours avec moi la «séquence vidéo » que j’ai téléchargé sur le site «wmc.com.tn » , relative à l’archipel des Kerkennah et le développement du tourisme écologique, on pratique même de l’aquaculture du loup et de la dorade dans les bassins grandeur nature ou «Béhiras » de la côte sud-est des îles.
Tous les mois de mai de chaque année se rassemblent les plus célèbres artistes et poètes de la planète, le mot «Kerkennah » est maintenant connu même chez les habitants des îles du Pacifique। Je n’exagère pas en disant que toutes ces images, bien que publicitaires, défilent encore dans ma mémoire, elles sont sensationnelles, j’ai juré de passer quelques jours dans ce coin paradisiaque.
Le réveil de mon portable retentit, je l’ai précipitamment arrêté pour replonger encore un «p’tit quart d’heure» dans ce paradis. Voici la suite de l’histoire : Sfax , comment je t'ai vu dans mon rêve.
Le train, avec ses drapeaux multicolores vient de pénétrer dans l’espace Taparura, des immeubles majestueux sont bordés de plantes géantes ressemblant à des cocotiers: adieu les façades toutes vitrées, plusieurs architectes ont finalement compris qu’il faut tourner la page. Par contre, le côté « sud-est » des immeubles montre discrètement sur les toits, des panneaux à « cellules photovoltaïques », la STEG achète maintenant ce que produisent les particuliers comme énergie propre ce qui réduit sensiblement le montant de la facture à payer.
Les voies sont propres et extrêmement larges, les trottoirs aussi, les voitures peuvent maintenant se garer sans difficulté, aucune bosse ni trous dans la chaussée, on a l’impression qu’on ne roule pas mais plutôt on glisse. Avec la réflexion des rayons solaires on dirait un miroir.
On s’approche maintenant de la côte, les couleurs vives des parachutes me rappellent que je suis vraiment en vacances et que je vais « les prendre », ces vacances, eh oui, sur ma terre natale!.
La plage est artificielle mais splendide, son entretien est régulier : tous les ans un « bateau-pompe » assure son engraissement en sable à « débris de coquilles » provenant du chenal sous-marin Sfax-Kerkennah. Petit interlude technique : le sable de cette plage, qui s’étend sur plusieurs kilomètres, est à composante coquillière : ce sable est donc plus fragile que celui des autres plages tunisiennes à éléments quartzeux ; avec les millions d’estivants chaque saison, les débris de coquilles sont broyés et par conséquence on produit beaucoup trop de fines particules, ce qui a pour conséquence de détériorer sa qualité, la solution à court terme est de l’alimenter régulièrement par du sable de même source.
Les voies sont propres et extrêmement larges, les trottoirs aussi, les voitures peuvent maintenant se garer sans difficulté, aucune bosse ni trous dans la chaussée, on a l’impression qu’on ne roule pas mais plutôt on glisse. Avec la réflexion des rayons solaires on dirait un miroir.
On s’approche maintenant de la côte, les couleurs vives des parachutes me rappellent que je suis vraiment en vacances et que je vais « les prendre », ces vacances, eh oui, sur ma terre natale!.
La plage est artificielle mais splendide, son entretien est régulier : tous les ans un « bateau-pompe » assure son engraissement en sable à « débris de coquilles » provenant du chenal sous-marin Sfax-Kerkennah. Petit interlude technique : le sable de cette plage, qui s’étend sur plusieurs kilomètres, est à composante coquillière : ce sable est donc plus fragile que celui des autres plages tunisiennes à éléments quartzeux ; avec les millions d’estivants chaque saison, les débris de coquilles sont broyés et par conséquence on produit beaucoup trop de fines particules, ce qui a pour conséquence de détériorer sa qualité, la solution à court terme est de l’alimenter régulièrement par du sable de même source.
Mais depuis quelques années et dans le cadre d’une planification intégrée de l’espace côtier et après la dépollution de la côte sud et la disparition du gigantesque dépôt d’ordures ménagères, autrefois incinérées à ciel ouvert, l’aménagement ingénieux de cette côte de la ville a soulagé cette plage de Taparura, les estivants se tournent désormais vers les plages de Nakta-Chaffar-Mahres, les circuits santé et vers les nombreux parcs de loisir ….
Notre train touristique (TTs) quitte le quartier de Taparura, il avance vers l’Hôtel de ville (Mairie), les plantes et grands arbres de l’enceinte de ce bâtiment monumental, autrefois servant d’arrière plan pour les photos des mariés, ont refait surface. En face, « le jet d’eau » a enfin retrouvé le sourire, un très beau monument cubique sculpté dans du calcaire, s’érigeant sur un ensemble de cascades d’eau ruisselante et étincelante, des gravures, tout juste symboliques, évoquent les principales spécificités de la région.
Pour orienter le visiteur, un grand panneau bleu turquoise indique plusieurs destinations : Le Grand Port Commercial - Zone franche - Port de Pêche - Hydroglisseurs des Kerkennah - Taxi-vedettes et Bac des Kerkennah - Marina de Sfax.
TTs avance vers la mer puis s’arrêta : j’ai finalement vu par mes propres yeux le petit pont bleu « mobile!» de la « Marina » se dresser majestueusement pour laisser entrer dans ce «Chott Elkrekna» trois petits voiliers touristiques. Pas une voiture dans le secteur, les rues bordières sont toutes piétonnes.
De part et d’autre du « Muséum de la pêche », des petites gargotes offrent du poisson grillé, des calamars dorés et des boissons fraîches. Les enfants, tenant de grands ballons volants, se régalent dans la joie d’ « Ice-cream » et de jus de fruits (orange, avocat, mangue, kaki et kiwi). Ils ont même droit à la visite de l’aquarium ainsi qu’à des jeux spectaculaires sur la presqu’île… Ah si mon enfant, parti depuis longtemps, était encore petit ce jour là !.
TTs avance et vire légèrement vers la droite, la voix féminine annonce notre passage à côté de l’Espace Taieb M’hiri. Je suis tout simplement fasciné voire envoûté, je ne crois pas mes yeux, bien qu’au fond de moi surgit un sentiment assez spécial : à cet endroit on a partagé avec les autres supporters de mon club des moments de joie même lorsque mon équipe de «foot» est perdante. Oh mon dieu, quel complexe, c’est grandiose, à la place du stade: trois grosses colonnes, on dirait des cylindres en cristal, s’érigeant sur les trois côtés d’un immense jardin triangulaire, ils font apparaître plusieurs ascenseurs panoramiques menant à un immense centre commercial, culturel et de services de plusieurs étages, on a l’impression que ce bâtiment colossal est flottant.
En regardant vers le bas, les yeux se régalent de verdure, l’immense jardin, au pied et sous ce gigantesque ouvrage s’étend encore plus loin et vient se confondre avec l’ancien Zoo et ses «circuits-santé».
Les allées, sont bordés de plusieurs rangées de fleurs entre lesquelles on a placé des bancs à petites tablettes en « bois imité », des dizaines de jeunes et moins jeunes munis de leur « labtops » ont choisi de surfer sur Internet dans ce cadre très agréable puisque le wimax «3ème Génération » est maintenant généralisé. Certains préfèrent prendre leurs cours à distance et dialoguent instantanément via le petit écran avec leur professeur ou tuteur, d’autres préfèrent regarder un documentaire sur une chaîne télé via internet. L’ère de la parabole «fixée sur les toits» est terminée.
A l’arrivée à un grand carrefour, TTs choisit de prendre le boulevard de l’Environnement, c’est la sortie pour la banlieue Sud : l’espace balnéaire par excellence. Ce boulevard est toujours au même endroit mais la différence est de taille : ni le regard, ni les poumons, sont dérangés par les épaisses colonnes de fumées gris-blanchâtres du fond, pas la trace d’une poussière, pas la moindre odeur, les plantes ont retrouvé une nouvelle jeunesse ; on peut maintenant rouler avec les vitres baissées. L’éclairage public ainsi que les balises bordant la chaussée pour l’indication nocturne ont un fonctionnement 100% solaire. Les gens, par groupe attendent devant des stations de « transport en commun », on a le choix entre le métro léger ou les petits bus bleus. Plus besoin d’acheter un ticket, pour régler, il suffit de glisser son porte monnaie électronique (sorte d’une mini-carte à puce) sur un petit écran à l’entrée du bus ou du métro.
Une flèche indique vers la gauche la direction des Salines, elle est gravée sur un grand cube de cristal limpide, comme pour rappeler la nature même du sel. Cet espace devient également une attraction touristique.
Immédiatement vers le Sud, en s’approchant du rivage, on traverse une large bande verte de grands arbres puis des arbustes fleurissants avant d’arriver à la plage. En fait, depuis le grand succès de « Taparura-plage », la bonne formule est appliquée immédiatement à la sortie sud de la ville : tout en libérant la dérive littorale naturelle, une alimentation artificielle en sable sur six kilomètres environ a été tout de même nécessaire pour donner à cet espace côtier la splendeur qu’il mérite. Des banderoles publicitaires affichent : Centre d’Argilothérapie, Centre de Thalassothérapie - Hôtel-club les Remparts - Hôtel Murex - Hôtel «Halimeda Tuna» du nom de la sacrée algue carbonatée qui tapisse les haut fonds marins de la région. Il semble même que l’investissement est purement tunisien suite à la prolongation exceptionnelle de quelques petites années de la production des dérivés des phosphates avant la délocalisation de l’usine.
TTs prends la route rapide à deux voies, on laisse à droite un panneau indiquant l’entrée vers l’autoroute A4 menant jusqu’à Tripoli puis le Caire ; il traverse maintenant le parc de Thyna et son prestigieux phare, le jardin botanique et les fameuses ruines romaines restaurées. Trois kilomètres plus loin, toujours dans la direction de Nakta-Chaffar-Mahres, c’est l’émerveillement total, tout les 2 km ou presque, une gigantesque piscine d’eau de mer pompée traitée, renouvelée en permanence attirent des clients de toute catégorie, les enfants sont plutôt orientés « toboggan » et autres jeux aquatiques ; les nostalgiques préfèrent prendre un thé vert aux amandes dans le calme au bord de la mer tout en regardant vers les ramasseurs de crabes et de clovisses, à basse marée.
Quand je pense que Barcelone a vécu une histoire semblable à celle de Sfax, là je suis ravi de constater que « Sfax bat Barcelonne 2-0 sans appel » !.
Enfin on arrive sur les plages dorées du « delta ». C’est le « Nakta-Chaffar-Mahres » ou comme on l’appelle aujourd’hui le « NCM Beach ». Ouvrez « Google Earth », jetez un coup d’œil sur les deux « traînées blanchâtres » en mer de part et d’autre de l’embouchure de l’Oued Chaffar, vous allez vous rendre compte vous-mêmes, c’est très beau n’est ce pas ?. Il s’agit de « flèches sableuses », bref : d’immenses plages à sable quartzeux fin doré s’étendant sur environ 8 km. Eh oui, la plage n’est plus seulement celle qui se trouve en face du village balnéaire central mais bien au delà car on a réussi à combler en partie les zones marécageuses et à relier les corps sableux des « deux flèches » avec la terre ferme. Tout un complexe d’hôtels sur plusieurs kilomètres a pris place sur la zone remblayée, des touristes à vocation classique, des touristes passionnés de culture et d’histoire, des scientifiques, des hommes d’affaires et commerçants des cinq continents se réunissent ici, c’est plus agréable au soleil, on se détend et on mange mieux, ça coûte beaucoup moins cher que d’être dans un hôtel à Milan, Paris ou Londres y compris la location des salles pour visioconférence à distance; l’aéroport est à 15mn en voiture via le périphérique, Milan est seulement à 2 heures d’ici.
Sfax, en dehors de ses activités classiques : agricoles, pétrolières et de service, devient une plaque tournante du commerce méditerranéen et international mais également du tourisme écologique culturel et scientifique. Justement des circuits touristiques scientifiques sont organisés toutes les semaines à partir d’ici, plusieurs destinations sont desservies: les chaînes montagneuses du centre et du Sud, les laboratoires grandeur nature du Sud-Est, les sebkhas et les grands Chotts, le Sahara tuniso-libyen, Tamanrasset, Janet, le Hoggar… Tout le monde trouve son bonheur : historien, géographe, géologue, botaniste, archéologue et tous les autres amoureux de la nature et qui veulent croquer la vie à pleines dents.
Mon « VP » sonne 1 fois, puis continue à clignoter pour m’avertir que j’ai un appel vidéo-phonique, c’est mon fils que je n’ai pas vu depuis longtemps qui m’appelle depuis la Gare de Tunis et qui demande de mes nouvelles, je lui ai dit que tout va merveilleusement bien. Je vois sur mon petit écran qu’il n’est pas tout seul ; il me demande aussi si je peux venir le chercher à la « Gare-Nord » de Sfax dans 55mn, j’ai pas pu me retenir et je commence à avoir les larmes aux yeux, j’ai compris qu’il voulait me faire deux magnifiques surprises : me présenter sa future femme et m’emmener visiter son nouvel appartement sur les « bordures » de « NCM Beach ». Il a décidé, tout comme moi, de se réinstaller définitivement dans sa région natale.
Enfin (The End): j’entends la voix de mon enfant « quand il était encore tout petit » : « Papa Papa Papa, réveilles-toi, t’as pas l’habitude de rester au lit comme ça ! Oh STP, je risque de rater mon école » ; j’ouvre finalement les yeux, je me rends compte qu’on est encore au mois de mai 2007 ; il est 7h15, je dois vraiment me dépêcher… une pulvérisation dans chaque narine avant de glisser mon « spray buccal » dans la poche puis de me retrouver en plein milieu de la circulation.
Chokri YAICH
Références
Sfax dans mon rêve 1
Sfax dans mon rêve 2