06/02/2008

Le plus gracieux spécimen...

L'une de nos journalistes chroniqueuses, les plus douées, se soucie du départ de son patron... à Marrakech... la suite dans : "Quand le patron joue la fille de l'air"




Voici ma réaction

Le patron reviendra, émerveillé, envoûté, avec des idées «plein la poche» et dans la valise un nombre impressionnant de cadeaux souvenirs… Pour vous : je parie qu’il va vous offrir une lampe magique, décorée de motifs berbères gravés dans un métal cosmique rarissime. Vous n’aurez plus de «panne d’idée!», cette lampe va éclairer encore plus vos rêves… Vos chroniques, traduites dans plusieurs langues, vont faire le tour du monde. Tout ça c’est grâce à Marrakech, perle du désert, la majestueuse, la charmante, la souriante…


Pas très longtemps, tu étais une ville oubliée, poussiéreuse, des trous profonds comme des dolines. Pour passer le temps, on se contente, jus d’orange à la main, d’admirer avec étonnement les petits singes de l’Atlas sur les épaules, d’assister aux danses de Cobra au rythme du Bendir, Aoud Guenbri et Rebab au milieu de la fameuse place magique de Jemaa Efnaa. Maintenant, tu deviens la «ville-jardin», peut être la plus belle ville de la Méditerranée, en tout cas tu es la ville la plus sollicitée: des rues et boulevards extrêmement larges, des chaussées et des trottoirs impeccables et brillant de propreté, des jardins et parcs un peu partout.

Une Médina, complètement maquillée, où d'anciennes maisons (dans les ruelles) ont été transformées (sans casse) en hôtels de luxe : les fameux Riad… Une médina magnifique certes, mais sincèrement d’ossature pas plus belle que celle de Kairouan ou de la «légendaire médina» fatiguée que je ne citerai pas mais que vous reconnaîtrez et dont Charles Lallemand l’a décrivait déjà en 1892 comme « le plus gracieux spécimen des fortifications sarrasines ».


Chokri Yaich


Réaction à l'article : Quand le patron joue la fille de l'air …